24/02/2014

Alice Alleaume, fashionista de la Belle Époque

Aujourd'hui, on est très contentes de vous présenter notre nouvelle rubrique consacrée à l'histoire de la mode. Ce sera l'occasion d'en savoir un peu plus sur un style, un créateur, un vêtement culte...

On commence avec une exposition qu'on a vu ce week-end au musée Carnavalet. Elle s'intitule "Roman d'une garde-robe : le chic d'une Parisienne de la Belle Époque aux années 30". On y découvre la garde-robe d'Alice Alleaume, première vendeuse chez Chéruit, de 1912 à 1923. Et véritable "fashion victim" ! Chez les Alleaume, la mode se transmet en héritage. Adèle, sa mère était couturière et Hortense, sa sœur, première vendeuse chez Worth.  

Plastron et paire de manchettes "Sèvres" (1934-1935), Jeanne Lanvin

Ce petit trésor a été prêté au musée Carnavalet jusqu'au 16 mars par le Palais Galliera (le musée de la mode de la Ville de Paris). En plus des vêtements et accessoires, de nombreux tableaux, photographies et caricatures sont exposés. Ainsi, on se rend compte de l'univers dans lequel Alice Alleaume évolue. Grâce à son métier, elle fréquente les alentours de la place Vendôme, haut lieu de la mode parisienne. Elle conseille et habille les femmes les plus riches, venues des quatre coins du monde. 

Détails d'une robe du soir non griffée (1920-1925)


On s'attendait à voir beaucoup de robe très "charleston", à franges et à paillettes. En réalité, les tenues d'Alice Alleaume sont d'une diversité incroyable. Et parfois très modernes, comme cette paire de manchettes cloutées Jeanne Lanvin que l'on pourrait porter aujourd'hui.
Si elle aimait beaucoup les robes à sequins typiques de l'époque, elle osait aussi le sarouel, le satin enduit, les maillots de bain en jersey et même la broche en forme de bâtons de ski ! Les tenues griffées Lanvin et Chéruit côtoient les tenues sans marque mais faites sur-mesure.


Robe du soir "Walkyrie" ou "Brunehilde", Jeanne Lanvin
Une jolie exposition très inspirante qui montre à quel point la mode est un éternel recommencement !

Morgane & Anaïs

Toutes les photos viennent du site du musée Carnavalet