22/04/2014

Le Perfecto, un blouson incontournable

Dans cette rubrique "Culture mode", on vous parle de créateurs qu'on aime, de photographes de talent... Mais c'est aussi l'occasion de découvrir l'histoire des pièces cultes qui nous inspirent ! Et on commence avec le Perfecto.

Fermeture décalée, ceinture à la taille... Ce blouson Acne possède les caractéristiques du Perfecto d'origine.

Derrière le perfecto se cachent deux frères, Irving et Jack Schott. Installés à New-York, ils ouvrent une fabrique de vêtements en 1913. Quinze ans plus tard, Beck Distributors, un détaillant de Harley Davidson à Long Island, leur demande de créer un blouson en cuir de cheval pour protéger les motards des chûtes. 

Le Perfecto selon Keith Harring, 1989.

Ils créent un modèle avec des pressions pour rabattre le col, des poignets zippés pour éviter les courants d'air, une ceinture à la taille pour ajuster le blouson et une fermeture décalée sur le devant pour doubler le cuir et protéger encore davantage celui qui le porte. Le Perfecto est né et baptisé du nom des cigares cubains préférés d'Irving Schott. Il est alors vendu 5,50$.

 




















À partir des années 50, le Perfecto des frères Schott quitte les gangs de motards pour les paillettes d'Hollywood. Popularisé par Marlon Brando dans l'Equipée sauvage et James Dean dans La fureur de vivre, il rejoint le vestiaire des rockeurs puis des punks.

De plus en plus apprécié, le Perfecto fait quand même un peu peur. Il est associé aux Blousons noirs et autres mauvais garçons.


Le Perfecto revisité par Ricardo Tisci pour Givenchy.

Depuis quelques années, avec la banalisation du style "rock", le Perfecto investit les podiums des maisons de haute couture puis les penderies des filles. 

Popularisé par les mannequins à la sortie des défilés, il devient facile à porter, simplement associé à un jean et à un tee-shirt. Et signe de sa modernité, le Perfecto est sans cesse décliné dans de nouvelles matières et couleurs. Pour notre plus grand bonheur !



Morgane & Anaïs